Marc BEt voilà, première suspicion immédiate: les intermittents. C'est quand même incroyable comme on arrive à faire croire n'importe quoi aux gens, insidieusement. Pas de taxe pour eux sur les recettes, nulle part, comme si la distribution des films avait un rapport avec le salaire d'un technicien ou d'un figurant payé par le producteur. Si le prix des films variait selon son coût, un woody allen serait 10 fois moins cher qu'un besson. ça serait peut être pas plus mal remarque. Le seul moyen pour un technicien de percevoir quelque chose sur les recettes, c'est d'avoir pris une participation, c'est à dire d'avoir pris le risque (souvent contraint) de baisser son salaire de 10 à 30% pour que le film se monte et de percevoir dans le cas où le film atteindrait X centaines de milliers de spectateur une rémunération, l'année suivant l'exploitation du film. Pour finir avec la légende de l'intermittent vampire de l'unedic une semaine de technicien ciné c'est souvent 70h de boulot payées 35. Vous connaissez beaucoup de salariés ou de fonctionnaires qui serait capable d'accepter un système pareil ? Alors c'est top quand on tombe sur LE succès archi-rentable de la décennie; mais la plupart du temps on ne gagne rien à ce petit jeu.

Je ne parlerai même pas des sommes percues par les vedettes qui bien souvent entament fortement le budget de fabrication du film et qui nous ramènent au fameux - 30% coté techniciens.
La réponse est à chercher du coté de la rentabilité des exploitants qui investissent de plus de sommes colossales dans les complexes et les salles, ultra confortables et suréquipées (et c'est pas fini). Essayes de te souvenir la tête de la salle quand tu payais 4€ la séance (y'a un bail quand même)

Moi ce que je trouve scandaleux c'est de payer 11 € la place et d'entrer dans une salle qui n'a pas évolué depuis 25 ans, un écran minable et un son pourri, avec des merdeux à capuche qui téléphonent pendant la projection. Je suis en Province dans une grande ville et ici, a moins d'aller très loin dans un centre commercial, les salles du centre ville n'ont pas bougées d'un iota depuis les années 80 avec des salles de 100 places équipé "d'écrans de télé" à la mode de l'époque, les sièges défoncés, la tapisserie qui baille. Effectivement à ce moment là je préfére regarder le film sur mon écran plat à la maison, bien tranquille.

Pour moi il est là le problème quand je paye ce prix.
Du respect pour les gens qui fabriquent les films et les programmes que vous appréciez (entre deux tartines de pub).
Et à la fin dites vous bien une chose, cet argent retourne au cinéma, à fabriquer d'autres films qui coutent de plus en plus chers.